Jonas le corbeau
Jonas le corbeau
Autre variante de l'histoire (PDF)
En 1724, les corbeaux étaient particulièrement nombreux à Wanne.
Un de ceux-ci, prénommé Jonas par les villageois qui le craignaient, parlait le mieux.
Il pressentait le danger en menaçant en wallon son cri l’alarme : « Louk a ti » (Fais attention)
Un jour, le baron de Wanne, seigneur dépensier, despotique, volage et joueur, accueillit en sa demeure sa tante, la bonne dame de Soiron et donna en son honneur une fête à laquelle prirent part les habitants et une troupe de bohémiens.
Les festivités terminées, « Jonas » lança son avertissement. Effrayée, la comtesse de Soiron sur proposition de la servante, changea de chambre à coucher et, le lendemain, sa dame de compagnie fut retrouvée assassinée.
Les soupçons se portèrent immédiatement sur Wolf Le Roux, chef des bohémiens qui rodait dans les parages.
Quelques mois plus tard, « Jonas » avertissait à nouveau la comtesse de ce qui la menaçait et, de fait, la bonne dame de Soiron devait mourir peu après, empoisonnée.
Le baron de Wanne, qui voulut se venger de « Jonas », trop perspicace, l’égorgea. Mal lui en prit car tous les corbeaux du voisinage fondirent sur lui et, lui faisant payer ses crimes, l’aveuglèrent.